LE FLEUVE NATIONAL

LE FLEUVE NATIONAL

Ricardo Montserrat

Cette pièce a été écrite en résidence dans le Nord du Vaucluse, où, comme chacun sait, le vote FN atteint des records nationaux. Elle parle aussi des inondations, du meurtre général, biologique auquel nous nous sommes habitués.
« Qui a laissé arracher les arbres et comblé les lônes, qui a asphalté les routes, salopé les rives, endigué le fleuve et barré les rivières ? Qui a décidé que la vie d’un Marseillais, d’un Avignonnais ou d’un Parisien en vacances valait dix fois celle d’un paysan de Mondragon ou d’un vigneron de Vaison ?
Qui a fait arracher les vignes pour planter du béton ? Qui a interdit qu’on fasse sauter les digues quand le fleuve monte ? Qui dit aujourd’hui que le vin, c’est du venin, le tabac du poison, que la jeunesse, c’est dangereux pour la tranquillité publique ? Qui dit que les vapeurs délétères du pôle nucléaire, les gaz bleutés du pôle chimique, les fumées des norias de camions sur l’A 7, les bactéries du pôle de recherches militaires, c’est bon pour la santé de l’humanité ? »

2005 - 12,5/21 - 136 p. - 8,60 € - 2-87267-092-0