Raul Rossetti
Raul Rossetti est né en 1929 en Italie du Nord. Une enfance joyeuse dans l’Italie des pauvres. Une adolescence turbulente dans l’Italie de la guerre. Un service militaire dans la marine. Puis l’émigration vers la Belgique et ses mines en région liégeoise. Il y reste trois ans. De retour en Italie, il écrit Schiena di vetro, une autobiographie dédiée « à tous ceux qui ont mordu le charbon et la poussière ».
Paru en 1989 chez Einaudi à Turin, l’ouvrage connaîtra un grand succès, et remportera le prix « Pieve ». Il paraîtra ensuite en collection de poche chez Baldini et Castoldi.
Echine de verre n’est pas un livre de plus sur la mine.
Le récit plonge dans la réalité la plus violente, avec la peur, la soif, la sueur, le sang, la mort. Mais aussi l’amitié et la solidarité sans limites, le rôle vital du tabac, ou les dialogues avec les chevaux et les rats. Et toujours la lutte acharnée avec la roche.
Rossetti exprime un amour féroce de la vie, de la fête, du soleil, des femmes, amour qui fait la part belle à la sensualité, rarement rencontrée dans ce monde masculin.
Dans une langue qui balance de l’italien au français, qui jongle avec les dialectes de l’un et de l’autre, l’expression populaire et réaliste se marie à l’imaginaire poétique.
Un livre d’une force et d’une humanité rares, que le travail obstiné des traducteurs permet de toucher au plus près.
2013 - 12,5 x 21 - 304 p. - 14,50 € - 978-2-87267-169-4
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Francesco et François
De Giovanni Lentini
François est un brillant avocat, né à Seraing, banlieue de Liège vouée à la sidérurgie.
Issu d’un milieu ouvrier d’origine italienne, ses études et son mariage avec Anne-Sophie le propulsent dans les sphères de la haute bourgeoisie bruxelloise.
Quinze ans qu’il n’a plus mis les pieds à Seraing, depuis la dispute avec son père. Un père aujourd’hui gravement malade, que François vient revoir.
Mais avant de lui parler, il ressent le besoin de respirer « son » Seraing, d’aller à la rencontre des gens de son enfance. Des moments d’émotion et de retrouvailles qui permettent à Francesco de s’insinuer dans les failles d’un François qui doute.
De Francesco à François du temps de l’enfance, au retour de François vers Francesco à l’âge de la maturité, Giovanni Lentini pose dans ce premier roman la question de l’ascension sociale et du dilemme qui l’accompagne, quand la fierté de la réussite le dispute à la trahison des origines.
2011 - 12,5x20 - 96 p. - 9 € - 2-87267-150-1
[http://www.cepag.be/activites-culturelles/livres/francesco-francois-giovanni-lentini]
http://www.lalibre.be/actu/gazette-...
[http://www.rtc.be/emissions/focus/1446026-focus-giovanni-lentini]
Paul Meyer et Anne Michotte
La mémoire serait-elle la résultante d’un rapport de force ? On nous accordera qu’elle témoigne à tout le moins de la fragilité de nos esprits. Pourquoi certains faits sont-ils absents de nos mémoires ? Pourquoi en minimise-t-on d’autres ? Pourquoi sont-ils parfois comme la propriété de quelques rares initiés ? Pourquoi quelques-uns de ces faits sont-ils détournés de leur signification première ? Pourquoi arrive-t-il que des interprétations différentes de faits figés par la mémoire coexistent ? Il n’y aurait donc pas « une » mémoire, « la » mémoire évidente ? Voilà qui ferait douter de l’expérience, l’expérience qui se nourrit de mémoire.
Paul Meyer naît en 1920 d’un père alsacien « exilé en Belgique » et d’une mère boraine. A seize ans, aux côtés des anarchistes, il combat le fascisme en Espagne où il côtoie Georges Orwell. Pendant la guerre 40-45, il résistera activement, tant en Belgique qu’en France. Toute son œuvre témoigne de sa volonté à dénoncer les injustices et à cultiver sa faculté à s’indigner. Paul Meyer est surtout connu pour son film « Déjà s’envole la fleur maigre ». « La Mémoire aux alouettes » est le scénario de son dernier film inachevé.
Anne Michotte naît en 1940. Diplômée de l’Institut des Arts de Diffusion, elle travaille à la RTBF et devient assistante de Paul Meyer en 1982.
Illustrations de Merkeke, auteur de BD ("Sablier", "D’une nuit à l’autre") que Paul Meyer avait sollicité vers 1995 pour envisager l’adaptation en bande-dessinée. Parti en repérages en Belgique et en Italie, à la rencontre d’anciens mineurs, de témoins de la catastrophe du Cazier, de protagonistes du film, Merkeke a exposé ses premières planches à Bruxelles autour d’une rencontre "Cinéma-BD" avec Meyer et René Vautier en 2007. Le projet est, à ce jour, toujours en cours de réalisation.
2011- 15/21 - 224 p. - 13 € ISBN 287 267 148-X - code barre 9782872671489
Une histoire tue
Daniel Adam
Il y a Aude, qui part en voyage, qui en revient, pour repartir encore. Elle va, elle vient, elle prend l’avion. Elle travaille. Il y a Charles, qui reste, n’aime pas partir, qui attend l’absente. Il y a cette maison dans laquelle ils vivent et qui a une histoire, une histoire d’absences, d’autres absences qui font l’histoire de Charles. Et que Charles tait mais que nous découvrons par bribes, au fil de ses souvenirs. Entre ironie et mélancolie, Charles a la détresse légère et nous fait sourire de ses mots doux-amers.
2010 - 12,5/20 - 160 p. - 9,80 € - ISBN 2-87267-140-4
LE CARNET DE NICOLAI
Raymond MASAI
Avec les lettres et le journal du jeune Nicolaï, le narrateur va reconstituer un puzzle inattendu où les secrets de famille s’entremèlent à un épisode occulté de la première guerre mondiale. L’histoire officielle fait en effet rarement mention de ces vingt mille soldats russes envoyés par le tsar en 1916 pour combattre aux côtés de l’armée française ; encore moins du sort qui leur fut réservé au camp de La Courtine en 1917.
Raymond Masai, militant pacifiste de longue date, mêle ici roman d’investigation et roman historique pour dénoncer l’absurdité de la guerre et l’horreur que fut cette boucherie du début du vingtième siècle.
2009 - 12,5 /20 - 136 p. - 9,50 € - ISBN 2-87267-129-3
NORA, LE CHEMIN VERS LA LUMIERE
Ricardo MONTSERRAT (sous la direction de) et Annexe 26 bis, atelier belge de création d’une littérature et d’un cinéma de l’exil
"no woman’s land" paru en 2007 raconte le voyage épique d’Amanta, jeune Tchétchène qui demande asile à la Belgique.
L’histoire de Nora est l’autre versant du même drame : pour échapper aux massacres des "fous de Dieu" dans l’Algérie de la dernière décennie, Nora connaîtra le sort des "brûleurs de frontières qui traversent la méditerranée sur des embarcations de fortune.
Ecrit par le même collectif d’auteurs, ce deuxième opus est d’une coloration bien différente du premier. Une illustration intéressante des diversités culturelles.
2009 - 12,5 /20 - 208 p. - 12 € - ISBN 2-87267-126-9
L’APOPTOSE
Gérard DE SELYS
Antonin Marteau fume. Et fumer tue, c’est bien connu. Mais il n’y a pas que le cancer qui le menace : certains puissants voudraient se débarrasser de ce journaliste subversif qui essaime ses idées révolutionnaires tous azimuts, comme des métastases. Pourtant ces dangers n’empêchent pas Antonin de vivre obstinément, de boire moultes trappistes, de préserver ses amours et d’offrir des crèmes glacées aux enfants. Parce que le temps presse.
Un roman en danger de mort, parce que la vie est un cadeau, et qui fait la nique aux pouvoirs globalisants et répressifs. Férocement tendre.
2009 - 12,5 /20 - 142 p. - 9,50 € - ISBN 2-87267-127-7
JOURNAL DE L’ANTENNE ROUGE
Jacques DAPOZ
Œuvre singulière que ce « Journal de l’Antenne rouge », intitulé roman. Entre chronique et mémoire, récit et poème, essai et fiction, Jacques Dapoz se raconte, et entraîne à sa suite le lecteur dans son labyrinthe : le parcours d’un homme dans l’Histoire d’un demi-siècle (un peu plus, un peu moins), ses bouleversements, ses horreurs, ses émerveillements. Un homme amoureux des sons, fou de radio, et qui écrit pour résister. « On va se battre ? Contre l’abrutissement organisé nous ne cesserons de résister. »
Roman, 2007 - 12,5/20 - 288 p. - 13,20 € - 2-87267-113-7
NO WOMAN’S LAND
Ricardo MONTSERRAT (sous la direction de) et Annexe 26 bis, atelier belge de création d’une littérature et d’un cinéma de l’exil
C’est l’histoire d’Amanta, jeune Tchétchène prise au piège de la guerre et qui fuit son pays pour y échapper. Elle traversera toute l’Europe pour enfin échouer en Belgique où elle demandera l’asile.
Construit comme un roman épique, « No woman’s land » accumule les aventures, les histoires d’amour, les horreurs et la beauté de l’être humain. Les auteurs de ce roman polyphonique, originaires de vingt-six pays, revendiquent à travers leur œuvre commune, pour les demandeurs d’asile, de pouvoir panser leurs plaies et reconstruire leur vie dans la paix et la liberté, la dignité et le respect des droits de l’Homme. Un droit élémentaire.
Roman, 2007- 12,5/20 - 320 p. - 13,50 € - 2-87267-112-9
UNE ENFANCE D’EN BAS
Jean-Pierre GRIEZ
Dimitri a longtemps été éducateur dans une association de quartier, « jouant les garde-fous pour les gamins des rues. Ça s’appelait l’Etincelle : des horaires élastiques, des locaux déglingués, des gosses déboussolés ». C’est là qu’il a connu Nora, une gamine attachante et insupportable, plus lucide que beaucoup d’adultes, et carburant à la révolte et à la colère.
Quand son récit commence, Dimitri découvre sur son téléphone portable le message qu’elle lui envoie après deux ans de silence. Lancé à sa recherche, il va se souvenir de Nora, rassembler les lambeaux de son histoire et découvrir peu à peu son parcours et sa dérive.
Roman, 2007 - 12,5/20 - 240 p. 10,80 € - 2-87267-106-4